Kaldûn, quand les communard·e·s croisent Algériens et Kanaks, une chronique musicale de trois révoltes
Le Théâtre de Satrouville présente du 29 novembre au 2 décembre une fresque historique musicale écrite et mise en scène par Abdelwaheb Sefsaf sur la déportation des insurgés Algériens vers la Nouvelle-Calédonie en 1873. C’est aussi le récit de trois révoltes qui se croisent celles des communard·e·s, des Algériens et des Kanaks..
Après l’échec de leur soulèvement, les communard·e·s sont déportés en Nouvelle-Calédonie. Là, ils y rencontrent les révoltés Algériens de Mokrani, condamnés au bagne à vie sur l’île après l’échec de leur insurrection contre les troupes coloniales françaises en 1871.
La traversée en bateau pour rejoindre « le caillou » dure six mois, traités comme du bétail et entassés dans des cales de moins d’un mètre cinquante de haut. Pour survivre, ils chantent. Sept ans plus tard, les Communards obtiennent l’amnistie.
À son retour, Louise Michel ne cesse de plaider la cause des Algériens et des Kanaks dont le mouvement de libération est écrasé en 1878 par l’armée française. Révolte portée par Ataï, qui sera décapité et dont la tête sera exposée comme un trophée au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. 150 ans plus tard, en 2021, les Kanaks indépendantistes obtiennent la restitution de cette tête.
Abdelwaheb Sefsaf (directeur par ailleurs du Théâtre de Sartrouville) a réuni quinze interprètes, musiciens, danseurs, acteurs, chanteurs – dont l’ensemble de musique ancienne Canticum Novum – venus d’Europe, d’Algérie et de Nouvelle-Calédonie pour participer à cette fresque réunissant musique et théâtre.
Kaldûn
Texte et mise en scène Abdelwaheb Sefsaf
Création Nomade in France, Canticum Novum
Du 29 novembre au 2 décembre.
Avec Fodil Assoul, Laurent Guitton, Lauryne Lopès de Pina, Jean-Baptiste Morrone, Johanna Nizard, Malik Richeux, Abdelwaheb Sefsaf, Simanë Wenethem
et Canticum Novum : Emmanuel Bardon, Henri-Charles Caget, Spyridon Halaris, Léa Maquart, Artyom Minasyan, Aliocha Regnard, Gülay Hacer Toruk.
Réservation sur le site du Théâtre de Sartrouville
