HOMMAGE À LA CATALOGNE

Hommage à la Catalogne raconte l’engagement de l’écrivain George Orwell dans la révolution et la guerre d’Espagne. C’est un livre hanté par des images, que l’on retrouve dans les actualités cinématographiques et en particulier dans les reportages tournés par les opérateurs anarchistes de la CNT à Barcelone et sur le front d’Aragon. En explorant ces images, le film se propose de faire partager l’expérience d’Orwell en Espagne à travers une expérience nouvelle, une expérience de cinéma.



Frédéric Goldbronn a découvert les images de la révolution espagnole en juillet 1977 à Barcelone, lorsque, jeune militant libertaire et fervent lecteur d’Hommage à la Catalogne, il a participé aux Jornadas libertarias internacionales, quand l’anarchisme espagnol semblait renaître de ses cendres après quarante ans de dictature.

Formé au cinéma documentaire aux Ateliers Varan au début des années quatre-vingt-dix, il creuse obstinément dans sa filmographie un sillon du cinéma qui cherche, sur les pas de Walter Benjamin, «  la porte étroite du passé  » en explorant ses traces, un cinéma qui puise son imaginaire dans la part documentaire qui l’a constitué.

«  Dans les films du cinéaste, ce sont les images du passé qui font ressurgir la vie. Les Fantômes du sanatorium opère une double résurrection  : celle du sanatorium des étudiants de Saint-Hilaire-du-Touvet dans l’Isère ainsi que la présence en ses murs d’un illustre écrivain, Roland Barthes. Frédéric Goldbronn insuffle une force hypnotique à son film qui prend les atours d’une partition musicale.  » (Eva Markovits, revue Images documentaires)

«  Je reste profondément émue par cette quête qui laisse à une femme sa part d’ombre, de blessures, rançon d’une liberté inadmissible pour l’époque. Cet acte d’amour qui rassemble autour de la mère du réalisateur ses cinq enfants séparés questionne aussi la famille, la maternité et les liens de fratrie. C’est magnifique.  » (Annie Ernaux)

«  L’An prochain, la révolution est un film consacré à Maurice Rajsfus. Si les anarchistes et tous les férus de liberté connaissent bien Maurice par sa cinquantaine d’ouvrages antiautoritaires et anticolonialistes, ainsi que ses articles dans les colonnes du Monde libertaire, on connaît beaucoup moins l’histoire intime de l’auteur. Grâce à ce film, l’erreur est réparée.  » (Le Monde libertaire)

«  La Maternité d’Elne apparaît aujourd’hui comme une lumineuse aberration, un sanctuaire inespéré au milieu de l’enfer que représentaient les camps d’internement d’Argelès, Gurs, Rivesaltes ou Saint-Cyprien  ». (Télérama)

«  Comment, du fond d’un bar de Barcelone, un vieil homme, qui n’a renoncé à rien, fait revivre la seule révolution prolétarienne occidentale, celle de juillet 1936, celle que saluera plus tard l’écrivain Georges Orwell dans son Hommage à la Catalogne.  » (Edouard Waintrop, Libération)

« Ce documentaire tourné avec une évidente sympathie confronte le détenu rebelle, gouailleur, qui se donne beaucoup de mal à démontrer qu’il n’a pas été brisé, aux images de son passé, de son enfance, aux brefs moments de bonheur vécus entre deux séjours en prison. Mais surtout il donne la parole à sa femme, magnifique, douloureuse et tendre. » (Le Monde)