20 ans en mai 1871, 25 planches de Tardi sur le Père-Lachaise et la Commune
Les Editions Martin de Halleux nous proposent dans leur collection 25 images ce récit de Tardi qui s’il évoque avec une certaine nostalgie le Père-Lachaise et le plaisir de la déambulation dans ce lieu nous dit aussi que la Commune n’est pas morte !
La tombe d’Adolphe Thiers est l’un des plus imposants édifices du cimetière du Père-Lachaise. En, 1971, à l’occasion du centenaire de la Commune, un attentat y fut perpétré, mais sans grande gravité pour le prétentieux monument… Réservé aux visiteurs curieux et attentifs, un discret graffiti à l’entrée du mausolée est aujourd’hui toujours visible, ses lettres maladroites font apparaître trois mots presqu’effacés : « Vive la commune ».
Ici, le personnage de Tardi avait 20 ans en mai 1871 et, au crépuscule de sa vie, il entreprend un dernier voyage pour dire, une fois encore, sa rage intacte de communard.
Tardi connaît bien le cimetière du Père-Lachaise que l’on retrouve régulièrement dans les aventures burlesques d’Adèle Blanc-Sec. Un lieu profondément ancré dans l’univers de Tardi qui l’associe à la fois aux histoires fantastiques de sa célèbre héroïne, mais aussi aux combats des communards et au souvenir de la sinistre Semaine sanglante de mai 1871.
Dans l’œuvre de Tardi, 20 ans en mai 1871 est évidemment aussi à rapprocher du Cri du peuple, adaptation en quatre tomes du roman de Jean Vautrin. Tardi vient ici ponctuer son travail de mémoire sur la Commune, rendant hommage, avec son empathie libertaire, aux jeunes fédérés d’alors dont les fantômes peuplent encore les allées du Père-Lachaise qu’il aime arpenter.
Jacques Tardi
20 ans en mai 1871
Collection 25 images
Les éditions Martin de Halleux
32 pages – 190 x 265 mm
Reliure cousue, cartonnée
Couverture sur papier texturé
Imprimé sur Munken Print White 150 g
Prix TTC France : 19,90 €