La Commune en Aveyron

En Aveyron aussi on fête aussi le 150e anniversaire de la Commune avec les Gilets jaunes de Saint-Affrique, les intermittents qui occupent le théâtre de La Maison du Peuple à Millau…

Une campagne pour rebaptiser les rues

Ce dimanche c’était le 28 mars 2021…

Il y a 150 ans à Paris le 28 mars, c’était le jour de la proclamation de la Commune de Paris…

Une quinzaine de St Affricains ont commémoré cet anniversaire lors d’une courte déambulation dans les rues de St Affrique au cours de laquelle a été procédé symboliquement à une «  renomination  » de 5 lieux de la ville.

Sur la plaque de la rue Jules Ferry, a été placée la plaque d’une instit communarde, Louise Michel  ;

Sur la plaque du Général De Castelnau (jeune capitaine versaillais en 1871 qui a mené son bataillon, le 36ème RI, sur la chasse aux communards dans le jardin des Buttes Chaumont, à Paris), a été placée la plaque de Pierre Clamouse, menuisier St Affricain et communard (avec la photo d’un autre communard Aveyronnais, Etienne Balsenq)  ;

À côté de la plaque de la rue Gambetta, a été placée celle de Varlin, communard fusillé, ouvrier et membre de la Commune  ;

À côté de la plaque de la place de l’Hôtel de Ville, a été scotchée la plaque de la Commune  ;

À côté de la plaque de la République, a été fixée celle de la  rue Victorine Brocher, une autre communarde.

Pas de dégradation, du simple scotch double face a été utilisé. Et alors qu’un membre de ce collectif communard d’Action Spontanée (CCAS ) lisait un court texte présentant la vie du communard honoré, une rose rouge était fixée sur les plaques.

La déambulation hommage s’est terminée place de l’Hôtel de Ville (renommée Place de la Commune), sur fond de Temps des Cerises joué à l’accordéon, pendant qu’une des participantes clôturait l’action par ces mots  :

« L’œuvre de la Commune ne peut pas se lire uniquement sur les 72 jours de son existence…. Elle doit s’analyser à travers le prisme de son futur : la création à venir des syndicats, des Bourses du travail, la séparation de l’Église et de l’État, les premières mesures de protection du travail, le droit de vote des femmes, puis, au  20e siècle, l’apparition des mouvements collectifs, horizontaux et antihiérarchiques, un peu partout sur la planète. La Commune n’est pas à copier, ni à  imiter, mais elle peut être source d’inspiration pour l’avenir. Vive la Commune ! ».

Un débat avec les intermittents du spectacle sur la Commune à suivi.